DE L'ALSACE A MAURICE

Partis de Mulhouse il y a cinq ans pour échapper au stress quotidien, Anita et René Walther travaillent aujourd’hui dans le tourisme, sur l’Île Maurice. Ils ne regrettent pas ce qu'ils appellent leur « rêve d’ailleurs ».

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Anita et René, comment passe-t-on d’une vie de secrétaire commerciale et de photograveur et infographiste à Mulhouse, à celui d'agents touristiques dans l'océan Indien ?

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À l'origine de ce changement de vie, il y a des vacances touristiques, en 2005 à l'Île Maurice, chez nos amis Robert et Margaret,
installés à Flic en Flac sur la côte ouest de l'île. Nous avons tout de suite été enchantés par Flic en Flac, ancien village de pêcheurs devenu station balnéaire, par la douceur de vivre de cette île au milieu de l'océan Indien.

Une île «entre le ciel et l'eau », disait la chanson de Serge Lama. Notre « rève d’ailleurs » a commencé à germer gräce à l'idée de nos amis. Ils nous ont proposé de nous installer ici. De transformer leur petit abri de jardin en bungalow pour accueillir des touristes et de le rentabiliser. Il s'agissait de se reconvertir dans le tourisme, sous le soleil mauricien, à Flic en Flac, réputée pour ses magnifiques couchers de soleil et sa lonque plage de sable blanc.

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Sur place, c'est une idée qui ne se refuse pas ?

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C'était surtout une proposition devenue une chance pour un nouveau départ dans une nouvelle vie. Bien sûr, d’autres raisons ont motivé notre décision, mis à part les relations de confiance avec nos amis. Il y à l'incroyable gentillesse de la population mauricienne, le climat agréable et chaud toute l'année et des paysages magnifiques. l'Île Maurice s'est imposée d'elle-même, naturellement.

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Vous rentrez quand même en France ?

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Oui, mais avec des idées plein la tête et ce projet de vivre aux antipodes. Nous n'arrivions plus à reprendre notre place, la vie
trépidante, le stress, le poids de la société.
Bref, nous ne voulions plus de cette vie, tout s'est très vite mis en place et, en juillet 2006, nous avons quitté définitivement l'Alsace. On a oublié nos métiers de photograveur et de secrétaire commerciale pour devenir tour-opérateur à l'Île Maurice.
Après, les démarches auprès du gouvernement mauricien n’ont pas été simples. Il a fallu trouver un logement, s'habituer à rouler à gauche, s'adapter à une nouvelle culture, voire plusieurs,  trouver ses repères, développer son réseau.

Cela n’a pas tour jours été rapide, mais tout est plus facile au soleil !

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On est quand même dans le cliché carte postale ! Le plus gros souci, ça a été quoi ?

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Créer notre site internet afin de nous faire connaître et « vendre » notre unique bungalow. L'ancien métier de René, photograveur et infographiste, à été d'un grand secours.
Notre site www.locations-ile-maurice.com est aujourd'hui en tête des moteurs de recherche pour la location et les séjours à l'Île Maurice.
Nous avions au départ un seul bungalow à louer. Nous proposons aujourd’hui des dizaines d'hébergements, du studio à la villa
de luxe, pour tous les goûts et tous les budgets. Mais pour des vacances parfaites, l'hébergement seul ne suffisait pas. Nous
offrons maintenant un large choix d’excursions terre et mer, d'activités sportives, ainsi que des locations de voitures. Nous
touchons une clientèle de plus en plus large d'Europe, des pays de l'Est, du Canada, Madagascar, Mayotte et de La Réunion bien
sûr, qui est juste à 180 km.

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Vos clients sont des gens plutôt à l'aise financièrement ?

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l'Ile Maurice à longtemps été une destination de luxe, mais elle s'ouvre sur un tourisme beaucoup plus abordable, un tourisme
tout en liberté, qui permet de découvrir et d'apprécier l'ile à son rythme, de découvrir ses cultures et ses traditions, de goûter sa
gastronomie très variée, de randonner parmi ses forêts luxuriantes, de se prélasser sur ses kilomètres de plages, de nager dans ses lagons turquoise. La cote de popularité de Maurice s’accroît auprès des familles, avec une préférence très nette pour les locations au détriment des hôtels.

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l'Alsace et Mulhouse ne vous manquent elles pas trop ?

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Non, nous sommes parfaitement intégrés à ce nouvel environnement. C'est un travail très plaisant, qui nous permet de faire de
très belles rencontres et souvent de nouveaux amis parmi nos clients devenus des fidèles. Nous n'avons jamais eu aucun regret, ni nostalgie quant à notre belle Alsace.
D'ailleurs beaucoup d'amis viennent nous rendre visite régulièrement et nous n'oublions pas la choucroute, Les knepfles ni le kougelhof que je fais parfois goûter à nos amis mauriciens. Et nous fêtons La Saint Nicolas et Noël dans la plus pure tradition
alsacienne, avec les bredalas.

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Propos recueillis par Laurent Gentilhomme - Journale l'ALSACE 2011